Vivre Un Changement
Imposé
Pour chacun de nous
vient un moment où changer n'est pas dans l'ordre des choses. Tous s'accordent
aujourd'hui à prouver par A plus B que, puisque nos cellules changent et se
renouvellent chaque jour, le changement est ce qui nous est le plus
naturel.
Allez dire cela à un
cadre qui se voit muté du jour au lendemain à un autre poste dans une succursale
car des spécialistes de profilage auraient trouvé qu'après 15 ans d'expérience
en son domaine, il serait mieux employé là.
Dîtes le encore aux cadres à 2 ans de leur retraite, que dorénavant
leurs commissions payées gracieusement par leur entreprise depuis 20 ans sans
être attachées à aucun calcul, seraient dues désormais sur la base de calcul savant
d'un « balance scorecard » dont 3 séances d'informations soulèvent
plus de questionnement que de réponses.
Ou parlez-en à ces collaborateurs en entreprise qui se demandent
pourquoi après toutes ces années de réussite et de croissance, il faille
adopter une nouvelle vision et de nouvelles valeurs dont nul n’en voit la
réalité à l’œuvre au quotidien. Tentez encore
de convaincre ces cadres dont l'entreprise ne peut plus payer leurs salaires à
date, et qui fait réunions sur réunions avec eux pour leur demander de
travailler plus, plus dur, autrement ils peuvent s'en aller d'eux même, que le
changement est la seule force constante a l'oeuvre dans ce monde! Les exemples sont multiples pour illustrer que
changer est loin d'être l'état naturel dont rêvent les dirigeants quand il leur
faut passer à une vitesse supérieure dans les affaires.
Il n’existe que deux
principes fondateurs de comportements: celui de plaisir et celui de la
peine. Nous faisons tout pour éviter
d’éprouver cette expérience. Tout ce que
nous connaissons, toutes nos expériences constituent le plaisir, Tout ce que
nous ne connaissons pas représente l’inconfort et notre subconscient résiste au
changement et cherche à nous maintenir en état. Il est ce qui nous conditionne à
reproduire nos scripts de vie et nos comportements. Nous résistons à tout ce qui nous pousse hors
de cette sphère.
Alors comment se
comporter devant un changement qui s'impose à soi, ne rejoint pas notre
volonté, et pour lequel nous « souffrons » d’avoir à passer par là?
En premier lieu, acceptez
de ressentir les émotions qui nous habitent.
Colère, déception, tristesse, dévalorisation etc. sont des émotions qui
font partie de votre humanité. Accueillez
les une fois pour toute pendant un moment.
En second, laissez
passer dans le passé vos émotions limitantes, car vous avez assez donné, vous
avez assez payé le prix. Choisissez de
lâcher prise, en nommant votre émotion limitante. Lorsque vous donnez un nom à votre émotion,
vous lui faîtes perdre du pouvoir, car la reconnaître, c’est s’en détacher,
s’en dissocier. Vous reprenez votre
esprit.
En troisième,
« choisissez de choisir » de revenir au calme, au présent, à ici et
maintenant. Vous savez que vous pouvez
continuellement entretenir des modes de pensées et d’affirmations passives qui
justifient le fait que vous ne pouvez ni ne désirez changer soit de
comportements, soit de situations. Vous
pouvez vous isoler, et abandonner la place.
Ou encore, vous savez que vous pouvez continuellement fonctionner sous
le mode « combat » et affirmer de manière hostile toutes les raisons
pour lesquelles vous justifiez de ne pouvoir et de ne vouloir vivre le
changement. Une troisième voie est
possible : l’affirmation constructive de soi qui se vit dans la force du
moment présent. Respirez, rendez votre
esprit calme, confiant et en contrôle, distancez vous de la pression ressentie,
puis demandez vous comment quelqu’un maître de lui, confiant en ses ressources
et capable d’aller de l’avant positivement agirait dans cette situation.
Enfin, formulez des
options résolument orientées avenir.
Prenez du temps à les visualiser ou imaginer, à en ressentir et analyser
les retombées avant de vous fixer sur une solution. Puis faîtes un plan début, milieu et fin et
passez à l’action.
Ce processus repose sur
un choix et donc une décision individuelle.
Confronté à un changement imposé par l’entreprise et dont les termes
nous paraissent moins bons et valables que ceux du moment présent, nous pouvons
déterminer notre état d’esprit. Nous
savons que nous voudrions « fuir » et que nous pouvons
« attaquer ». Mais ces
tendances naturelles ne nous donnent pas l’initiative, n’engagent pas notre
créativité et notre habileté, et nous mettent en situation d’échec. Nous seul pouvons nous donner la permission
d’accueillir la situation avec une force morale (savoir), une force
d’intelligence (vouloir) et une force d’entreprendre (faire). Chacun de nous est aux commandes de son
esprit et ce faisant détermine sa capacité d’agir et d’évoluer. Celui qui adopte ce cycle le plus rapidement
avance beaucoup plus vite que les autres et s’offre de vraies opportunités
d’avenir.
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