L’Homme est un Iceberg
Notre vieil ami Freud compare l’homme à un Iceberg car, comme l’iceberg,
l’être humain a une partie visible qui est la plus petite – le conscient - et une partie invisible qui est la plus
importante – le subconscient. Freud dit
encore que l’homme est à 90% un être émotionnel. Les recherches dans le domaine de la
communication mettent cela en évidence.
L’Université de Pennsylvanie dès 1970 publie que la communication est
formée de mots (7%), de messages verbaux (38% : tonalité, rythme, débit,
volume) et de messages non verbaux (55% : posture, mouvement, couleur de
peau, respiration).
Cela veut dire quoi pour nous ?
Imaginons 2 personnes qui se rencontrent, autrement dit 2 icebergs qui
cognent ensemble. Lorsqu’une personne
émet un message à une autre personne, prenons conscience que le premier point
de contact de ce message ne se trouve pas au niveau conscient, mais « sous
l’eau » au niveau du subconscient. Le
subconscient capte ce message émotionnel, l’amplifie et fait remonter au
conscient l’émotion ressenti. C’est
cette émotion, créatrice des états d’esprit, qui dicte ensuite nos
décisions. Si le message non verbal est reçu
positivement, l’état d’esprit devient positif, et nos décisions seront
optimales. La règle d’une excellente
communication c’est donc de bombarder le subconscient de l’autre de positif
(mots, tonalité, non verbal) pour qu’il agisse positivement dans le sens des
décisions que nous voulons qu’il prenne.
Ainsi ce qui compte le plus dans la communication, ce n’est pas les mots
que l’on entend, mais le non verbal que l’on capte inconsciemment et les
émotions ressentis. Pensez aux fois où
vous avez réagi négativement au ton de voix entendu, au point de ne plus
pouvoir être réceptif aux messages transmis, même si ceux-ci étaient positifs
d’intention.
L’autre n’agit pas, il réagit à la communication qu’il reçoit. La communication équivaut donc à la réponse
que l’on reçoit. Si je veux du positif,
il faut semer du positif. Or lorsque
nous sommes en position d’autorité, et que nous avons des messages difficiles à
dire : réprimande, sanction, insatisfaction, réclamation, mauvaise
nouvelle etc, il est rare que ces messages soient dits sur un fond de calme et
de maîtrise de soi. Au contraire, il y a
une conviction largement répandue qu’à moins de « gueuler » un bon
coup, de bien « frotter le nez », les gens ne comprennent pas et ne
changent pas. Avec comme conséquence, la
cassure nette de la relation, et l’incapacité de l’autre à amorcer un
changement. Or le but de ces messages
c’est l’amélioration, le retour à l’action ou aux résultats. Ce qui, ici, est perdu complètement. Comme le dit le proverbe « on ne secoue
pas la ruche pour avoir du miel » ou encore « on ne tire pas sur
l’herbe pour la faire pousser ».
La responsabilité de bien communiquer est toujours sur nous. Cela ne dépend pas de l’autre. C’est à nous de veiller à notre tonalité lors
de nos conversations, à la stabilité de notre posture, au calme de nos gestes et
encore plus lorsque nous sommes en position d’autorité. Notre rôle alors n’est-il pas de faire agir
l’autre et d’être un agent de changement ?
Pour ce faire, il est essentiel de pouvoir influencer l’autre à changer
ses comportements et idées, et de pouvoir bombarder positivement la partie
cachée de son esprit. C’est certainement
plus facile de se faire plaisir dans la conversation et de « se lâcher »,
mais cela ne requiert aucune intelligence !
Pour bombarder positivement le
subconscient de l’autre, cela demande une préparation. Ne pas se précipiter dans les espaces
ouverts, dans la répartie directe.
Lorsque nous avons une communication formelle à faire, c’est essentiel
de prendre le temps de préparer notre attitude, de vérifier notre ego, de
penser notre lieu de rendez-vous, nos paroles, la structure de nos
conversations et nos réactions, quelque soit la réponse de l’autre. Notre état d’esprit est la clé de notre
réussite ici. Comme dit l’anglais :
« garbage in, garbage out ».
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