Faire passer des mesures difficiles !
Comment communiquer de façon motivante et impliquer son
collaborateur pour le remettre dans sa zone de responsabilités, et gagner en
temps et en idées ? Savoir mener un
entretien participatif est clef pour le Manager ou Responsable.
Amener les
collaborateurs à s’impliquer et se responsabiliser par rapport à des mesures
décidées qui peuvent être aux antipodes de leurs attentes est essentiel. Les occasions pour mener de telles
communications ne manquent pas en entreprise : restructuration, réduction
de budget, réallocation de ressources, ajouts de responsabilités sans
compensation, changement d’horaires de travail, revue à la baisse des avantages,
etc…Le Comité de Direction décide et le Dirigeant, Manager ou Superviseur se
retrouve devant la nécessité de relayer cette mesure à ses bras droits. Lorsqu’il a la latitude de s’organiser pour
faire face aux changements qu’impliquent cette nouvelle mesure, l’entretien de
participation est la solution pour bien gérer cette situation.
Pour réussir à mener cet
entretien qui fait l’efficacité du responsable dans ses rencontres un à un, 5 étapes
sont requises.
1.
L’Accueil Positif
L’erreur fréquente qui
est commise au début de l’entretien est de prendre des nouvelles de l’interlocuteur,
ou de lancer un dialogue absolument décalé par rapport à l’objectif poursuivi
par le responsable ou Manager. Le
« small talk » n’a pas sa place dans cet entretien formel,
c'est-à-dire, orienté résultat. S’intéresser
à l’état d’esprit de l’autre ou à son travail au début, est complètement
inefficace. Cela fait monter la
pression, car plus la discussion s’éloigne du sujet clé, plus le Manager se
demande comment faire pour reprendre le bon chemin, s’impatiente, s’énerve ou
au contraire, laisse tomber complètement le point essentiel de la
rencontre.
Autre erreur c’est de
commencer en s’excusant et en se justifiant d’emblée devant son
collaborateur. La justification
affaiblit celui qui s’en sert, comme les excuses. Comme dit le proverbe « ton ami n’a pas
besoin de ta justification, mais ton ennemi n’attend que cela pour s’en servir
contre toi ». Souvent, devant les
nouvelles impopulaires à communiquer, il y a une tendance à vouloir qualifier
d’avance la nature de la nouvelle ainsi que la réaction de l’autre. Exemple : « Malheureusement je sais
que c’est une mauvaise nouvelle pour toi… » ou « Je sais que cela ne
te fera pas plaisir mais on n’a pas le choix que de… » ou
encore « Ne t’en fais pas, ce que je te dis n’est pas mauvais en soi
mais… ». C’est le début d’une
communication vouée à l’échec.
L’interlocuteur a déjà hérissé ses défenses et ne pourra pas prendre à
son compte positivement les informations partagées.
L’accueil positif c’est
de manifester son plaisir de voir l’autre, le remercier d’être venu, et garder
au niveau non verbal une très bonne dynamique : ton, expressions, regard
et gestes. Plus le message à faire
passer est difficile, plus l’accueil simple devra être réussi
positivement.
2. Droit au But
Il s’agit ici d’exposer
clairement et sans détour les faits, sans justification, défenses ou
alibis. C’est une parole précise, dite
avec un ton de voix en contrôle, tout en soignant le non verbal. Votre énergie contamine l’autre. L’interlocuteur reçoit la nouvelle sans être
programmé à réagir négativement. Il a
pour ainsi dire la surprise de la nouvelle, sans que vous le conduisiez par
l’emploi de vos mots négatifs ou votre non verbal inefficace à répondre
inconsciemment par la passivité ou l’agressivité.
3.
Comment d’Après Vous - CDV ?
C’est là que tout se
joue. En posant des questions de cet
ordre à votre interlocuteur vous l’amenez à se responsabiliser par rapport à la
nouvelle donne. Le CDV oblige l’autre à
s’impliquer et à formuler des propositions pour s’adapter à la mesure annoncée. Il redevient actif, créatif et habile devant
la situation. Le CDV c’est l’énergie du
futur. En effet « les hommes
soutiennent ce qu’ils aident à créer ».
- L’Ecoute Réceptive.
C’est écouter
l’interlocuteur jusqu'à la dernière note de silence. En écoutant les opinions et propositions de
son collaborateur, le Manager gagne en temps et en idées. En bâtissant sur les idées de l‘autre, le
Manager va plus loin que s’il agissait seul.
Il devient une force motivante pour ses équipes.
5.
Concrétisation
C’est la capacité d’établir
un plan d’action. Qui fait quoi,
comment, quand, combien et ou ? En matérialisant les idées, le Manager et
le collaborateur se retrouvent de nouveau à faire équipe, aligné sur le même
but. La nouvelle mesure qui pouvait
menacer la vie de l’équipe et l’atteinte des résultats devient l’occasion
d’objectifs communs et d’une vie d’équipe plus forte.
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