“En tant que Master Coach Certifié, Hypnothérapeute et Praticien en PNL, j’aide les autres à être en phase avec la puissance de leur subconscient et à ancrer un état plein de ressources qui libére des comportements positifs et les aident à atteindre leurs buts rapidement en toutes circonstances.”

Tuesday 9 April 2013

Le Clou!


« Faute du clou, l’on perdit le fer ; faute d’un fer l’on perdit le cheval ; faute d’un cheval l’on perdit le héros ; faute d’un héros, l’on perdit la bataille.  C’est ainsi que l’on perdit un royaume, faute d’un clou » (adaptation familière d’un poème de George Herbert)  

Je trouve cette citation puissante et très appropriée pour cette semaine dramatique (suite aux inondations qui ont fait 12 morts dans notre pays) lorsque nous cherchons a définir les responsabilités des institutions ou des particuliers. 

Est-ce la guerre, le héros, le cheval, ou le fer qui est responsable de ce drame? Selon cette citation, le Grand General de cette guerre peut facilement jouer avec les réponses et diluer toutes responsabilités sur un ensemble de circonstances qui l’exonère totalement.  Le héros peut lui accuser en amont ou en aval et se laver les mains du résultat.  Le cheval lui peut ne rien entendre car que demander à un esprit de cheval sinon l’obéissance et l’exécution aveugle que commande les reflexes de soumission ?  Le fer lui n’a rien à dire car il n’est qu’un équipement qui n’a pas d’esprit.  Et le clou !  Peut-être qu’il coutait très cher a ce moment de l’histoire de cette nation et que quelqu’un quelque part a décidé qu’avec deux clous sur trois cela suffirait bien a maintenir les apparences du « tout est dans l’ordre ». 
On peut imaginer le nombre de questions interpellantes aux réponses navrantes et accusatoires que chacun se lancerait à la figure s’ils en venaient à se retrouver assis en cercle à aborder ensemble les raisons de l’échec.  Et nous imaginons le temps perdu, stérile de ces séances, dont le seul but est de tirer son épingle du jeu avant et mieux que son voisin, au lieu d’apprendre réellement et une fois pour toute des ses erreurs et fautes.  Comprendre les raisons de l’échec est valable mais il faut y passer un temps ciblé.  Car plus on creuse pour comprendre, plus on creuse profond sans rien entreprendre pour changer la réalité.  Apprendre en temps de crise, c’est s’engager sur le terrain, tirer les conclusions rapidement et agir pour corriger et rectifier, en anticipant avec habileté et courage.  Et pour le Grand General, selon notre citation, en assumant entièrement l’échec à tous les niveaux, sinon comment cesser de répéter l’erreur ou la faute encore et encore.   Comme dit l’autre proverbe « trompe moi une fois, honte a toi ; trompe moi deux fois…! »
Pendant ce temps là, que fait le principal concerné par ce drame : le peuple, et les familles directement affectés par la réalité de cette défaite?  Au plus fort de l’adversité, la réponse des citoyens est une réponse unie, généreuse et pratique.   Prendre soin de sa famille humaine vient en premier.  L’inspiration que ses héros ne lui apportent plus, vient de gens ordinaires capables d’extraordinaires pour aider et réconforter dans le moment et après.   La cavalerie en effet arrive toujours trop tard!  C’est dans la fragilité et sous stress que se déploient la plus grande adaptation et le meilleur des forces d’entraide et de soutien.  Dans le malheur, la dignité ; dans l’épreuve, la solidarité.   
La pluie n’a pas changée, mais notre expérience de cette réalité oui.  Et nos attentes de sécurité, d’efficacité et de prise en charge pour ces moments de grosses pluies ont changé aussi.  Ce n’est plus le clou, ni le fer, ni le cheval, ni le héros qui comptent désormais.  La gestion des attentes des citoyens en cas de pluie devient désormais un point de vulnérabilité critique qui peut défaire tous les efforts ou gagner la bataille. 

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