“En tant que Master Coach Certifié, Hypnothérapeute et Praticien en PNL, j’aide les autres à être en phase avec la puissance de leur subconscient et à ancrer un état plein de ressources qui libére des comportements positifs et les aident à atteindre leurs buts rapidement en toutes circonstances.”

Sunday 19 May 2013

Se Préparer Pour la Surprise


Souvenez vous d’un rendez-vous clientèle très important auquel vous vous préparez ?  Vous attendez le moment venu depuis le matin, et vous envisagez votre rendez-vous: ce que vous y direz, ce que vous répondrez, votre attitude, votre énergie, les conversations possibles, les nouvelles à échanger, les propositions que vous ferez, la signature heureuse après la poignée de main…Vous êtes mobilisé, enthousiaste, prêt à donner votre attention et votre écoute, désireux de donner des preuves de votre soutien. 
Souvenez vous d’autre chose maintenant.  Votre journée de travail est fini et vous rentrez chez vous retrouver votre femme ou votre mari et vos enfants.  Avec quel état d’esprit, quelle énergie, quelle envie, quel degré de préparation a l’échange, l’écoute, la compréhension, le soutien? Etonnant non, que quelqu’un soit prêt à donner aux étrangers de sa vie d’avantage de soi qu’à ses proches et son plus proche!  Beaucoup entrent le soir et disent “rien à dire de ma journée; c’est juste le travail, il n’y a rien à raconter”.  Pour autant ils trouvent toujours un sujet de causette avec leurs collègues ou clients dans la journée. 
Mon conseil: soyez désireux et prêt à papoter et échanger avec votre conjoint de retour du boulot, car chaque soir ce n’est pas le client ou les copains du bureau qui vous accueille intimement, et traversent avec vous vents et marées.  Profitez du temps de retour en voiture ou dans les transports pour vous délester de votre journée et tourner votre attitude et votre esprit vers la famille et votre couple où vous débarquerez d’ici peu.  Rendez vous disponible à eux en cessant de vous préparer à faire face aux réactions connues d’avance de votre moitié et des enfants.  N’attendez pas d’être déçu, ou de trouver les choses comme-ci ou comme ca en vous disant “je le parie d’avance”.  Suivez votre script sur l’autre et les carottes sont cuites.
Au contraire, soyez prêts à la surprise.  Georges Brassens a une réponse merveilleuse au philosophe André Sève qui l’interviewait de manière très orientée: “Tu suis ta pensée, je sens ça.  Tu viens ici avec des idées préconçues et tu veux toujours suivre ton chemin, pas le mien.  Tu arrives ici avec une idée de moi entièrement préfabriquée dans ta petite tête et tu veux me faire entrer là dedans.  La seule chose qui t’intéresse c’est de me faire dire ce que d’après toi je dois dire, ce que je dois être.  Et quand je parle, tu m’interromps jusqu’a ce que je finisse par dire ce que tu veux. Alors que si tu attends, si tu écoutes, je finirai par dire les choses mieux.  Tu pourrais avoir le vrai moi, et en tout cas un moi inattendu. Mais tu t’es préparé à celui que tu veux.  On attend toujours les êtres comme on les veut.  On n’est pas prêt à la surprise.” (Toute ma vie pour la chanson, Le Centurion, Paris, 1975). 
Cela est tellement vrai, n’est ce pas ?  Ce texte met en avant notre incapacité naturelle à écouter l’autre, à chercher à le comprendre. D’ou cela vient-il ?  De notre écoute et mise en présence de l’autre sont complètement parasitées par 5 freins qui fonctionnent en continu.  Le premier frein : l’interprétation.  Nous cherchons à deviner l’autre suivant nos propres scripts et certitudes.  Et ce avant même qu’il ait émis un message.  Non seulement nous voulons le deviner mais nous extrapolons et mettons en son esprit des mots et des pensées noires qu’il n’aura jamais et que nous prenons comme base de nos réactions au quotidien.
Le second frein : l’évaluation.  Nous sommes rapides à dire : « c’est bon, c’est mauvais.  C’est correct ou non.  C’est normal ou anormal etc » Si nous jugeons, alors la relation est morte et il ne reste plus qu’un monologue à sens unique.
Le troisième frein : la décision.  Nous disons immédiatement : « il faut, tu dois, il n’y a qu’à… ».  Encore une fois, le dialogue et la rencontre laisse la place à un ‘je, me, moi’ qui veut être puissant sur l’autre.
Le quatrième frein : l’enquête.  C’est le syndrome « Columbo » ou les questions visent à confirmer ce que nous pensons et ce que nous voulons entendre.
Le cinquième frein : le support.  Nous défendons nos « moods », nos expériences en profitant de la situation de l’autre pour renchérir sur notre propre situation et nous plaindre. 
Pour comprendre l’autre, choisissez la surprise !  Surprenez vos scripts mentaux en les laissant consciemment de côté.  Décidez de vous présenter à votre plus proche avec un esprit ouvert et disponible sans se fixer sur ses attentes comme des droits ou un dû.  Ayez l’énergie du regard qui voit l’autre dans le moment présent, et non qui tient le compte des ardoises du passé.  Vous verrez la différence au quotidien.  Et votre succès personnel rejaillira en succès professionnel.  

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